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Grands défis!

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Beaucoup de défis à orchestrer pour ce mois de juillet, la planification est très chargée avec la saison qui s’installe.

Nous assistons d’ailleurs à des phénomènes climatiques assez incroyables. Parfois c’est le ciel qui semble nous tomber dessus et l’air qui est tellement lourd que l’on a l’impression d’être en apnée. De temps en temps ce sont des immenses murs de sable qui s’approchent à une vitesse vertigineuse. Puis viennent les grandes pluies courtes mais diluviennes, apportées par les gros cumulus qui se forment et se transforment à vue d’œil passant de l’est à l’ouest.

Nous avons donc entamé les travaux de la grande clôture de 50 hectares, nous préparons en même temps un champ de Niebe de 2 hectares, une culture qui se complète parfaitement avec les plantations d’acacias sénégal des années précédentes. D’autant plus que c’est une plante rampante, elle permettra de conserver l’humidité des sols en évitant les rayonnements solaires. Nous finissons par ailleurs la préparation du terrain pour accueillir 7500 nouveaux #Moringa_oleifera, et commençons les grands travaux pour en planter 2 hectares, soit 20000 arbres.

Finalement nous préparons les plantations dans les villages et chez les producteurs également en organisant des formations et en gérant les plants de plantation pour les 33000 arbres de la pépinière. Nous avons également prévu de nombreux arboretum sur notre site.

On doit avoir la tête partout en ce moment, anticiper, réagir, être sur les différents chantiers, et vérifier l’atteinte de nos objectifs. Difficile de trouver quelques moments de répits, sauf quand on se retrouve les mains dans la terre, recouverte de sable. Il y a quelque chose d’extrêmement pur ici, une sorte de connexion avec la terre, on se sent en équilibre avec un tout, sentir l’étroite interrelation que nous avons avec l’environnement et entre chaque composante du milieu. Je me dis qu’en suivant la ligne d’horizon de ce pays tout plat, il y a tant de mondes qui semblent s’opposer, et qui pourtant sont sur la même écorce terrestre. Je me sens si petite, comme une roche parmi tant d’autres, et donc si libre. Tout stress s’évanouit, on se sent vivre, comme si rien d’autre ne comptait vraiment. Dans ces moments impossible de se perdre en chemin, dans un tel projet si l’on perd de vue le sommet, l’ascension devient impossible.

Nous allons partir jeudi et vendredi vers Samberra, un village de brousse, qui attend notre arrivée avec impatience. Un groupement de producteurs masculin, un autre féminin, une école et des producteurs maraichers nous ont démontré une réelle motivation pour la plantation. Je passerai la nuit chez la « mère » la matrone du village. Djadje restera avec les hommes.

Anne-Sophie Pannel

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